22 mai 2010

parfum des lilas -
la voisine étend son linge
au soleil du matin


***

premières goutes -
le vieux pêcheur
roule une cigarette


***

larmes de sueur -
le sillage Dior J'adore
d'une joggeuse


***

pas même un regard
du coureur au walkman
- le chant des oiseaux


***

peinture fraîche -
le vent a déposé
quelques moucherons


***

clair de lune -
deux chaises dans l'ombre
du parasol


***

premier soleil -
le rosé
de son décolleté


***

petit matin -
devant le café fermé
le même homme qu'hier

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Du beau travail quand on sait - comme moi qui débute dans cet art - qu'il n'est pas si simple d'aligner 17 syllabes pour en faire une potion magique ou pour le moins agréable et, je dirais, liquide. Mais quel bonheur que de s'essayer à ce magnifique exercice. Encore bravo.